Depuis le début de la crise sanitaire du Coronavirus, le marché immobilier est à l’honneur. Espérons et arrêté, il semble qu’au bout du tunnel il y ait encore une menace d’amincissement. Les transactions seront-elles en mesure de commencer à partir de plus belle ? Quelles évolutions des prix sont-elles observées dans ce contexte ? Rencontre (à distance) avec Philippe Buyens, directeur général de Capifrance.
Les professionnels de l’immobilier attendent de savoir combien la récupération sera dans les prochains mois. Une étude menée par Drimki et BVA confirme que 15% des Français avaient prévu de réaliser leur projet immobilier malgré la crise du Coronavirus en 2020. Attendu au printemps, le boom des transactions immobilières semble être reporté à septembre au mieux.
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Un marché immobilier qui tient bien
Selon l’indicateur trimestriel Drimki/BVA sur les projets immobiliers en France, « presque tous les sixFrançais ont encore un projet immobilier dans les douze prochains mois, malgré le confinement ». Cette étude, menée entre le 25 et le 26 mars 2020, montre que les personnes qui veulent vendre ou acheter des biens immobiliers ont dû mettre leur ambition entre parenthèses face à la crise sanitaire. En détail, nous apprenons, par exemple, que « l’achat du premier appartement est à la pointe des projets immobiliers français, mais en comparaison avec Février diminue légèrement (-2 points). Il passe de 17 % en février à 15 % en mars », explique l’étude.
Philippe Buyens s’appuie également sur ce chiffre pour rester optimiste, « les dossiers très engagés sont en cours d’achèvement ou sont déjà terminés. Je peux vous dire, par exemple pour CapiFrance, qu’une visite le 15 mars s’est terminée par une offre d’achat le 16 mars. Depuis le confinement, nous sommes sur un flux de 75 ventes par semaine contre 250d’habitude. Pour tout le mois de mars, nous sommes à -33% des ventes par rapport à 2019. Je ne peux pas dire que rien ne se passe », explique le directeur de la plateforme CAPIFrance.
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Du consultant immobilier au travail (TV)
Chez CapiFrance, près de 2500 consultants immobiliers travaillent dans le télétravail. Depuis plus de 2 ans, certains outils numériques ont été introduits. Avec les dernières mesures d’urgence sanitaire, ils peuvent offrir à leurs clients des progrès sur certains projets et, en particulier, grâce à des bons de visite dématérialisés, la possibilité d’enregistrement des signatures de vente à distance sans la présence physique des deux parties.
« Nous sommes en contact avec nos consultants et les retours sont positifs, ils ont maintenu une connexion avec leurs clients, mettre à jour leur fichier, gérer leurs communications via les réseaux sociaux, rapport suret après avoir terminé le confinement, ils font régulièrement des points avec les vendeurs et les acheteurs, plutôt préoccupés par ce temps d’arrêt », explique le directeur de CAPIFrance.
Les futurs consultants immobiliers sont très motivés et ne laissent pas leur ambition malgré des contextes difficiles. « Pour le moment, nous remplissons les conditions requises pour la formation. Nous continuons à recruter des consultants immobiliers. Jusqu’à aujourd’hui, lundi 30 mars, nous avions enregistré 3 cours d’intégration virtuelle avec 15 apprentis chacun ou un total de 45 personnes pour suivre la formation. Le lundi 6 avril, il y avait 51 personnes inscrites. Nous recevons une centaine de contacts de candidats aux Ressources Humaines chaque jour », explique Philippe Buyens.
Vers des transactions réfléchies
Compte tenu de la Covid-19 et de la crise sanitaire mondiale, qui a déjà eu un impact visible sur les marchés financiers, la question principale est de savoir comment leprix des produits de base résistera. « Le principal élément de cette crise, comparé à celui de 2008-2009, qui était financier, est le confinement, et donc l’incapacité de se déplacer. Depuis le début du confinement, 11 contrats de réservation ont été signés dans les neuf (construction en cours). Avec l’état de santé, il est possible de signer un contrat de vente par voie électronique, et les notaires ont pris des mesures pour s’assurer que tout se fait à distance », explique Philippe Buyens.
Reste prévu en septembre
La tendance à la reprise dépendra de la réaction des vendeurs, par exemple, préoccupés par leur avenir, qui peuvent décider d’accélérer leurs ventes. Comportement qui enverrait un signal inquiétant au marché de l’approvisionnement, entraînant un changement mécanique des baisses de prix et un ralentissement des transactions. « La crise d’aujourd’hui est sans précédent. J’ai dépenséprès de 33 ans dans l’industrie de l’immobilier, c’est la première fois qu’à ce stade tout est temporairement au ralenti », dit l’expert.
Tout dépendra également de la sortie de la crise. « Si l’illimité a lieu en mai, les mois de Juin et Juillet seront consacrés aux besoins immédiats des personnes qui avaient l’obligation de vendre ou d’acheter, comme les couples au milieu du divorce, par exemple, ils seront les premiers à revenir rapidement sur le marché immobilier. Tout est vraiment joué entre septembre et décembre . Nous verrons alors si les prévisions du printemps sont encore disponibles. Et surtout si la reprise n’a pas lieu en ce moment, il semble difficile d’envisager une reprise solide pour l’avenir », conclut le directeur de CAPIFrance .