L’emprunt participatif : comment ça marche ?

Le financement d’un projet ou d’une entreprise nécessite souvent de contracter un prêt. Mais il peut s’avérer difficile d’obtenir un prêt auprès des organismes financiers. De plus, lorsque l’on a besoin de fonds rapidement, les établissements financiers ne sont souvent pas de bonnes options. Lorsque l’on a déjà un emprunt à son actif, la difficulté se fait sentir également. Dans ce genre de situation, ou lorsqu’on n’a pas envie de recourir à un organisme de prêt, l’emprunt participatif peut-être une bonne alternative. Depuis quelques années, ce mode de financement est de plus en plus utilisé. Dans cet article, nous vous expliquons comment marche l’emprunt participatif.

A voir aussi : Rennes : où faut-il investir en locatif ?

Définition et principe de l’emprunt participatif

L’emprunt participatif est un mode de financement qui permet aux entreprises et aux porteurs de projet de rassembler des fonds pour mettre son projet en œuvre. C’est un système qui permet à tout type de personnes physiques ou morales d’investir dans un projet ou une entreprise. Pour les différentes parties impliquées dans ce processus, les avantages sont divers et varient en fonction du type d’emprunt dont il est question.

Le principe de l’emprunt participatif, c’est qu’un entrepreneur réunit les fonds dont il a besoin auprès de plusieurs personnes. Les montants apportés par ces personnes varient et la somme de ces (petits) montants constitue un capital conséquent. Cet emprunt participatif peut se présenter sous plusieurs formes :

A lire aussi : À Paris, les marchés de la vente et de la location en pleine explosion après le confinement

  • d’un don,
  • d’un prêt,
  • en échange d’une rémunération,
  • ou d’actions dans l’entreprise.

Les différents types d’emprunts participatifs

L’emprunt participatif sous forme de don est souvent utilisé pour financer des projets à but humanitaires ; pour aider une cause à avancer.

L’emprunt participatif sous forme de prêt est accordé à l’entrepreneur ou au porteur de projet en échange d’un mode de remboursement mensuel avec ou sans taux d’intérêt. Les modalités sont définies sous forme de contrat entre les différentes parties concernées.

Pour ce qui est de l’emprunt participatif en échange d’une rémunération, le bailleur de fonds peut être rémunéré financièrement ou en nature. Le contrat précise la forme de rémunération qui sera utilisée.

L’emprunt participatif avec acquisition de parts permet à l’investisseur d’avoir des actions dans l’entreprise et parfois une voix pour la prise des décisions.

Les personnes qui peuvent participer à un emprunt participatif

Pour bénéficier d’un emprunt participatif, il faut avoir un projet qui intéresse un certain nombre de personnes. On peut être un chef d’entreprise, une coopérative ou autre. Malheureusement, tout le monde ne peut pas en bénéficier, car il faut pouvoir garantir le remboursement des investissements lorsqu’il ne s’agit pas d’un don.

Bien souvent, lorsqu’il s’agit d’un projet personnel telles une rénovation ou une construction, et que l’on ne peut pas fournir une preuve de solvabilité, il est quasiment impossible de bénéficier d’un prêt participatif. Cependant, depuis 2015, une startup a mis en place la garantie participative qui permet à tout type de personne ne pouvant pas fournir ce genre de preuve de bénéficier d’un prêt. Le principe de cette garantie, c’est d’amener 5 personnes proches de l’emprunteur à se mobiliser pour mettre en garantie 5 % du montant à emprunter. C’est la plateforme Yelloan qui a mis en place ce système qui porte déjà des fruits.

Comment marche l’emprunt participatif ?

Le porteur de projet où l’entrepreneur fait un dossier pour expliquer son projet, le rendre attractif, expliquer les termes du contrat, définir le montant du prêt ou autre. Il envoie son dossier à une plateforme spécialisée qui met en contact des investisseurs et des porteurs de projet. La plateforme examine le dossier et lorsque le projet lui semble prometteur, elle le publie sur son site pendant une période donnée. La plateforme récolte les gains auprès des investisseurs et gère la signature des contrats entre l’entrepreneur et chacun des investisseurs impliqués. La plateforme est payée en retour selon un système donné qui peut prendre en compte une commission sur les gains récoltés ou autre. L’entrepreneur doit donc tenir compte de cette rémunération en définissant le montant qu’il désire emprunter. Quelques jours après la collecte des fonds, la plateforme remet le montant total à l’entrepreneur.

Les types de plateforme

Il existe deux grandes catégories de plateforme : celles qui fonctionnent sur le principe du tout ou rien, et les autres. Le principe du tout ou rien implique que lorsque la somme nécessaire à la réalisation du projet n’est pas atteinte, celui-ci est abandonné et les gains récoltés sont retournés à leurs propriétaires. Les autres plateformes par contre permettent de réaliser le projet même quand la somme n’est pas réunie. Chacune de ces plateformes offre des avantages et des inconvénients dont l’entrepreneur doit tenir compte pour choisir. Pour le tout ou rien, en cas d’échec, il devra tout recommencer, mais pour le second, il n’aura qu’à trouver des fonds supplémentaires.

L’emprunt participatif fonctionne comme un emprunt classique sauf que dans ce cas, ce sont plusieurs investissements de plusieurs personnes qui constituent le fond selon l’un des types d’emprunts cités ci-dessus.